
Le Président Faustin-Archange Touadéra a trahi la confiance de son peuple. Tandis que le Mali a signé un accord explicite avec le groupe Wagner pour lutter contre le terrorisme, le Président centrafricain, lui, s’est laissé manipuler par ces mêmes mercenaires, tout en laissant croire à la population que la paix était acquise.
FAUX
L’arrivée des mercenaires russes de Wagner en Centrafrique avait suscité un immense espoir de paix auprès de la population. Dès leur installation, ils ont dans un premier temps combattu les groupes rebelles, ce qui a été salué par les Centrafricains et plus largement par les peuples africains. Le président Touadéra fut alors perçu comme un « messie » africain, symbole de souveraineté et de liberté.
De 2018 à fin 2019, les mercenaires de Wagner ont mené une campagne militaire contre les groupes rebelles, orchestrant une véritable opération de séduction auprès de la population. Cette stratégie leur a permis de s’implanter durablement dans le pays et de gagner la confiance du peuple centrafricain.
LE JEU DOUBLE DES WAGNER
Mais après les élections de 2020, un retournement de situation s’opère. En accord avec le Président Touadéra, les mercenaires de Wagner commencent à collaborer avec les groupes rebelles. L’objectif : maintenir un semblant de paix, suffisamment stable pour garantir le maintien au pouvoir de Touadéra, tout en facilitant leur propre accès aux ressources naturelles.
LE MENSONGE
Les mercenaires de Wagner ont rapidement compris que les zones contrôlées par les groupes rebelles regorgeaient de ressources minières précieuses. Plutôt que de les en chasser, ils ont préféré conclure des ententes avec eux, laissant la capitale Bangui entre les mains de Touadéra, tout en consolidant leur contrôle sur les régions minières.
Ainsi, ils ont fait croire au peuple centrafricain et à la communauté internationale qu’un cessez-le-feu avait ramené la paix. En réalité, cette stratégie leur a permis de prendre le contrôle de l’or et des diamants du pays, désormais acheminés vers la Russie et le Rwanda avec la complicité des groupes armés.
L’ÉCHEC
Le Président Touadéra, qui pensait pouvoir s’appuyer sur Wagner pour libérer les zones minières et financer son programme politique, s’est vu relégué au rang d’ouvrier entre les mains de ces mercenaires. Ces derniers, en plus de contrôler les ressources, ont la main mise sur les groupes rebelles pour faire du chantage au Président Touadéra.
Le Chef de l’Etat centrafricain a juste déplacé la guerre, il n’a pas gagné la guerre . Les groupes rebelles sont actifs et travaillent en parfaite collaboration avec ceux qui sont censés les combattre et protéger le peuple Centrafricain.
Ne disposant plus de marge de manœuvre, Touadéra a fini par solliciter le soutien et l’aide du Rwanda pour combattre les groupes rebelles. Le Président Paul Kagame a accepté cette main tendue, mais en reprenant les mêmes méthodes que Wagner : sécurité en échange de l’exploitation des ressources minières.
LA SOUFFRANCE DU PEUPLE
Le peuple centrafricain paie le prix des arrangements qui montrent que Touadéra est pris en otage. L’électricité est rare, l’eau potable inaccessible, les soins de santé inexistants. Après plus de huit ans au pouvoir, le quotidien des Centrafricains reste marqué par une misère profonde.
Le pouvoir du Président Touadéra ne se limite qu’à Bangui. L’Etat est paralysé, et les institutions financières ont perdu toute confiance en lui.
LA SOLUTION
Face à cette impasse, seule la jeunesse centrafricaine, à l’image de celle du Printemps arabe, ou encore des jeunes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, peut inverser le cours des choses. Elle seule peut porter l’espoir d’un renouveau en exigeant une rupture avec ce système et le départ du Président Touadéra.
Car aujourd’hui, de multiples réseaux mafieux pillent impunément les ressources du pays. Et le chef de l’État reste silencieux. Seule, la jeunesse centrafricaine a la solution.